Mardi 11 octobre 2022, nous avons adopté à l’Assemblée nationale la loi « portant premières mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi », qui s’inscrit dans l’objectif fixé par le président de la République d’atteindre collectivement le plein emploi d’ici à 2027.

A travers l’adoption de ces mesures, nous souhaitons réaffirmer les valeurs du travail dans notre société et répondre aux besoins des entreprises qui, partout en France, nous font part de leurs difficultés de recrutement.

Ainsi, nous avons voté en faveur du prolongement et de l’adaptation des règles d’indemnisation de l’assurance chômage en fonction de la conjoncture du marché du travail. Cette mesure permettra notamment de rendre les modalités d’indemnisation plus protectrices lorsque la situation économique se dégrade et incitatives lorsqu’elle s’améliore.

Les allocations chômage ont vocation à aider ceux qui en ont besoin lorsque la conjoncture de l’emploi est difficile et non lorsque les entreprises ont besoin de recruter.

Nous avons également adopté un amendement qui permettra d’apporter une meilleure protection aux entreprises dont le salarié abandonne le poste. En effet, de nombreuses entreprises font face à des salariés qui quittent leur poste de travail sans donner de nouvelles à leur employeur. Une situation difficile qui fait peser un risque de désorganisation pour les TPE et PME, les contraignant à procéder au licenciement du salarié.  

Désormais, avec l’adoption de cette mesure, le salarié qui, abandonnant son poste ne reprendrait pas le travail après avoir été mis en demeure, sera présumé démissionnaire.

Enfin, depuis la précédente réforme de l’assurance chômage et l’instauration d’un taux de bonus-malus (pour les entreprises de plus de 11 salariés) afin de lutter contre les abus de recours à des contrats courts, de nombreux entrepreneurs demandaient plus de visibilité et d’explications quant au calcul de leur taux. Nous avons dans ce sens adopté un article qui va permettre aux entreprises d’accéder aux données concernant l’inscription à Pôle emploi des salariés qui multiplient les contrats courts.

Une mesure nécessaire pour permettre aux entreprises d’engager les actions nécessaires pour limiter le recours à ces contrats.

Le plein emploi est notre priorité, il est pleinement accessible dans notre pays au cours de ce quinquennat. Nous continuerons d’engager les mesures pour permettre aux entreprises de répondre à leurs besoins de recrutement.

Dans le cadre de la loi « portant premières mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi », je souhaite aussi attirer votre attention sur la mesure que nous avons adoptée en faveur de la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Depuis vingt ans, la VAE constitue la 3ème voie de formation, de promotion professionnelle et de reconnaissance des compétences acquises tout au long de la vie. C’est un dispositif d’avenir qui permet de développer l’employabilité de tous les actifs, y compris les moins qualifiés.

Avec le Gouvernement, nous avons l’ambition de permettre à plus de 100 000 personnes par an de bénéficier de ce dispositif – contre 30 000 aujourd’hui. Pour y parvenir, nous avons adopté la création d’un véritable service public de la validation des acquis de l’expérience, afin d’alléger et accélérer les procédures.

La réforme de la VAE s’inscrit dans la volonté du Gouvernement de refonder les dispositifs de formation pour mieux accompagner les transitions professionnelles. Elle s’inscrit dans l’objectif fixé par le président de la République d’atteindre collectivement le plein emploi d’ici à 2027 en sécurisant les projets d’évolution ou de reconversion des actifs.

Cette mesure, nous l’avons notamment portée pour les proches aidants et les aidants familiaux. Engagés, parfois durant plusieurs années, aux côtés de personnes fragilisées, effectuant un travail de tous les jours, gratuit et invisible, nous avons souhaité qu’ils puissent voir leurs années d’expériences et leurs compétences être reconnues et valorisées par un diplôme.  

Une mesure attendue depuis longtemps par les associations de représentants des plus de 8 millions de proches aidants en France.