Ce mardi 28 novembre, nous avons décidé, avec des collègues du groupe La République En Marche, ainsi que des députés des groupes MoDem et Les Républicains, d’aller à la rencontre de militaires déployés dans le cadre de l’opération Sentinelle, aux ordres du Colonel Leroy, chef de corps du 2e régiment de Dragons, basé à Fontevraud-l’Abbaye, sur le parvis de la Défense.

Cette visite a été l’opportunité de mieux comprendre le fonctionnement de l’opération, ici dans un cadre urbain dense, ainsi que de découvrir le poste de commandement tactique déployé sur le parvis de la Défense.

Déployée au lendemain des attentats de janvier 2015, cette opération militaire, rassemblant près de 7 000 femmes et hommes de l’Armée française déployés sur l’ensemble du territoire national ainsi que 3 000 réservistes, vient renforcer, en relation étroite avec les forces de sécurité intérieure, la protection de nos concitoyens face à la menace terroriste.

Son objectif : dissuader, protéger et rassurer.

L’ensemble des moyens mobilisés ne peuvent cependant garantir le « risque zéro ». Il faut regarder la menace avec lucidité afin d’agir plus efficacement pour lutter contre elle. C’est tout l’objet de la volonté du Président de la République qui a souhaité, le 13 juillet dernier, que l’opération Sentinelle « soit revue en profondeur » afin de gagner en efficacité et de s’adapter à l’évolution de la menace. La Ministre des Armées s’est donc pleinement engagée en Conseil de défense à atteindre un objectif clair : celui du maintien et d’un déploiement plus intelligent des forces, d’une meilleure flexibilité et réactivité, pour être moins prévisible, plus efficace et plus proche des Français.

Concrètement, l’opération conservera ses 7 000 effectifs déployés et comprendra deux niveaux, complétés par un troisième de réserve : (1) un dispositif opérationnel permanent, qui correspond aux missions actuelles de sécurisation de sites sensibles, comme les gares, les aéroports et les lieux touristiques ; (2) un échelon de renforcement planifié, conçu dans une logique de manœuvre pour la protection d’événements occasionnels, comme les rencontres sportives et les festivals ; (3) une réserve stratégique de 3 000 militaires, en alerte sur quelques jours.

Si l’enjeu repose sur un engagement budgétaire durable en faveur de nos armées et de leur remontée en puissance, il repose également sur le moral de nos troupes au quotidien. Prise pour cible à six reprises depuis février 2015, l’opération Sentinelle fait porter une charge considérable sur le moral de nos militaires, déjà très engagés à l’étranger, ainsi que sur la capacité à recruter.

C’est tout l’enjeu de cette rencontre co-organisée par les commissions de la Défense et des Affaires étrangères, dont le dessein est d’écouter, pour mieux comprendre, mieux considérer et mieux légiférer, le récit de ces femmes et ces hommes qui, chaque jour, risquent leurs vies pour sauver la nôtre.