Ce matin, le Président de la République s’est adressé aux députés européens dans l’hémicycle de Strasbourg, en ouverture d’un débat sur les priorités de la présidence française de l’Union européenne. Il a porté le projet d’une construction européenne reposa sur trois promesses : une « promesse de démocratie, une promesse de progrès et une promesse de paix », qu’il faut refondre.
La promesse de démocratie passe par la promotion des valeurs de l’Europe aujourd’hui fragilisées, notamment celle de la démocratie libérale, qui permet la prise de décisions protectrices et conservatrices des libertés et des vies. La promotion de ces valeurs, implique de lutter contre les ingérences. Dialogue, singularité politique et solidarité sont les atouts de l’Europe pour se défendre contre les régimes autoritaires à nos frontières qui menacent nos valeurs. La PFUE doit nourrir de grands projets comme ceux sur les salaires minimums, les inégalités salariales, la régulation du numérique, les quotas de femmes dans les conseils d’administration des entreprises ou encore la lutte contre toutes les formes de discrimination.
La promesse de progrès quant à elle, est une promesse de construire un modèle économique bénéfique à tous, une promesse sur le climat, avec un objectif de neutralité carbone en 2050, la transformation des industries, les énergies du futur et les mesures ou clauses miroirs, que je suis fière d’avoir portées dans le cadre de mes travaux parlementaire. La révolution numérique demande de bâtir un réel marché unique du numérique, à taille de géant. Elle demande aussi d’encadrer ses acteurs pour protéger nos droits, libertés et vies privées. Le Président a enfin affirmé souhaiter bâtir une véritable « Europe de la défense » qui se donne les moyens de décider pour elle-même de son avenir comme une puissance d’anticipation avec des avancées technologiques, une boussole stratégique et la définition d’une doctrine de sécurité propre.
La promesse de paix, qui a conclu sa prise de parole, nous amène au constat d’une Europe confrontée à une escalade de tensions et nous avons la responsabilité de repenser la politique de voisinage pour que l’Europe devienne une Europe d’équilibre. Cela nécessite une nouvelle collaboration avec l’Afrique, de nouvelles perspectives d’adhésions pour les Balkans Occidentaux et la lutte contre les réseaux de passeurs. Enfin, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ne devra pas empêcher la continuité des relations, à condition d’un réel engagement de l’État britannique. C’est avec fermeté et clarté que nous pourrons rester « amis ».
Le Président de la République souhaite une Europe capable de faire respecter sa volonté et les droits inhérents à la souveraineté des États. Il souhaite une Europe entendue d’une voix forte et unique sur l’armement stratégique et sur la transparence militaire.
L’Europe doit rester une réelle puissance démocratique, de culture, d’équilibre et d’avenir, nous en avons la force, nous avons les moyens.
Vous pouvez voir ou revoir son intervention sur : https://www.europarl.europa.eu/plenary/fr/vod.html?mode=chapter&vodLanguage=FR&vodId=87713e3e-6717-55cb-1291-4a7acac99296&date=20220119#