Chaque semestre, un État-membre de l’Union européenne prend la présidence du Conseil de l’Union européenne, instance qui réunit les ministres des 28 Etats par thématique. Il s’agit du système des « présidences tournantes », existant depuis la création de la Communauté économique européenne en 1957.
Dans le cadre de ce semestre de présidence, l’État-membre organise des conférences interparlementaires sur de nombreuses thématiques. Celles-ci réunissent des représentants des institutions européennes et des parlements nationaux. L’État-membre assurant la présidence décide de l’ordre du jour, en concertation avec les institutions européennes participantes.
La commission des affaires étrangères m’a désignée cet été pour la représenter, au sein de la délégation de l’Assemblée nationale, aux conférences interparlementaires sur la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE (connue comme la PESC & PSDC).
Ainsi, je me suis rendue à la conférence interparlementaire de Tallinn, organisée par la présidence estonienne du 7 au 9 septembre dernier. Au-delà des représentants des parlements des 28 États-membres de l’UE et des institutions européennes, des représentants des parlements du Monténégro, de la Turquie, de la Norvège y ont participé en tant qu’observateurs.
Cette conférence a permis des échanges riches quant aux enjeux actuels de l’action extérieure de l’UE et de ses États membres et aux défis à venir, notamment en termes d’évolution de la coopération européenne en matière de sécurité et de défense. Alors que les réflexions sur l’avenir de l’Europe ont été lancées récemment par Emmanuel Macron, le sujet de la défense européenne a été au cœur de nos échanges, notamment en ce qui concerne le lancement prochain de la coopération structurée permanente, dont nous attendons tant ! Enfin, les questions cyber et les relations transatlantiques ont permis de disposer d’un large champ de discussion, et abouti à une déclaration commune ambitieuse pour l’avenir de l’Union européenne.
Prochaine étape à Sofia en février !