Ce mardi 2 mars, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité des votants le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Aux côtés de 501 de mes collègues, j’ai soutenu ce texte porté par Jean-Yves Le Drian. Coordinatrice de la commission des Affaires étrangères pendant les deux premières années de mon mandat, j’ai suivi de près les travaux sur ce texte et ai tenu à présider l’ensemble des débats.

La France est déjà le cinquième pourvoyeur de l’aide publique au développement (APD) à l’échelle mondiale, mais notre implication perdait en vigueur depuis plusieurs années. Ce texte démontre notre ambition en termes de développement international. Dans la lignée de l’engagement du Président de la République, l’APD s’élèvera ainsi à 0,55 % du revenu national brut (RNB) en 2022 – contre 0,44 % en 2021. La hausse se poursuivra ensuite pour atteindre 0,70 % du RNB en 2025, suite à la mobilisation quasi-unanime des députés.

Concrètement, ce projet de loi traduit notre ambition en concentrant l’aide publique au développement sur les pays les plus vulnérables, notamment d’Afrique, pour les accompagner dans leur transition vers des modèles de croissance plus résilients et durables. En parallèle, le texte inscrit pleinement la politique de développement dans le cadre multilatéral que s’est fixé la communauté internationale en 2015 avec l’agenda 2030 des Nations unies, l’accord de Paris et le programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement. Enfin, nous nous engageons résolument dans une diplomatie féministe, en inscrivant l’égalité entre les femmes et les hommes comme objectif transversal de la politique de développement.

Au cours de mon parcours, que ce soit au sein de notre armée ou en tant que Députée, j’ai été témoin de la défaillance de l’Etat lors d’opérations extérieures et diverses missions. Je salue l’adoption d’un texte qui vient en aide aux plus vulnérables, repense le fonctionnement de l’APD selon une logique de résultats et s’inscrit pleinement dans le continuum sécurité- développement. A travers le financement et le soutien de projets concrets et ciblés, de nouvelles perspectives pourront voir le jour dans les pays les moins développés ; perspectives dont l’absence alimente le terreau du terrorisme depuis plusieurs décennies.

Faire plus, faire mieux, faire avec nos partenaires ; ce projet de loi est un nouveau départ pour l’aide publique au développement. Avec la pandémie, les crises économiques, humanitaires et sociales s’amplifient. La France est et sera au rendez-vous de la solidarité internationale, j’y veillerai.