Aujourd’hui est la journée nationale de commémoration de la déportation : journée à l’honneur de ces hommes, femmes et enfants, victimes de l’obscurantisme ; soyons leurs dignes héritiers en refusant le repli sur soi mortifère. Que ceux tentés par les extrêmes n’oublient pas que ce sombre passé n’est pas derrière nous ; c’est hélas un combat toujours d’actualité.
Depuis cinq ans, à travers un dialogue permanent avec les associations du monde combattant, nous nous efforçons au sein de la majorité présidentielle d’apporter des réponses concrètes. En 2022, la mission « Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation » est dotée d’un budget de 1,9 Md€. L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) sera subventionné à hauteur de 56 millions d’euros : la part consacrée à son action sociale, dont le rôle essentiel a une nouvelle fois été démontré au cours de la crise sanitaire, est maintenue à 25 millions d’euros. En parallèle, dans la suite logique des préconisations du groupe de travail chargé de la revalorisation du point de pension militaire d’invalidité, la valeur de celui-ci a été portée à 15,05€ au 1er janvier.
La transmission de notre mémoire est un objectif que nous partageons. En 2022, 18M€ y seront consacrés, dont une large partie restera dévolue à l’entretien et la rénovation de nos nombreux lieux de commémorations. L’Etat maintiendra également son investissement en faveur du patrimoine et des musées gérés par le Ministère des Armées, je m’en réjouis.
En ce qui concerne le projet de loi, que le Parlement adoptera bientôt définitivement, nous avons voté à l’Assemblée nationale un texte qui témoigne de notre reconnaissance à l’égard des harkis. Nous avons décidé d’élargir le droit à réparation pour les préjudices qu’ils ont subi. En ce sens, nous créerons un mécanisme de réparation des préjudices dus à l’accueil indigne, attribuée par une commission nationale dédiée, assistée par l’ONACVG et présidée par Jean-Marie Bockel.