Après les événements de ces derniers jours en Méditerranée, j’ai décidé d’interroger hier Nathalie Loiseau sur la situation migratoire et les réactions diverses concernant l’Aquarius.

Ce nouveau drame, évité de justesse, nous rappelle à quel point il est de notre devoir d’apporter une solution concrète et durable à cet enjeu.

Les autorités italiennes ont réagi très vivement à des critiques qu’elles ont considérées comme injustifiées. Elles ont ainsi fait valoir les efforts mis en place pour faire face aux flux migratoires illégaux et mettent en cause l’absence de solidarité de l’Union européenne en général et de la France en particulier. Cette nouvelle situation met au jour le caractère indispensable d’un renforcement de la politique migratoire européenne et prend les États européens en défaut quant à leur capacité à agir dans l’unité, l’humanité et l’efficacité.

Les réactions consternées ne suffisent plus. La proposition faite par l’Espagne est un geste humanitaire, mais elle ne peut remplacer une solution durable, consistant à organiser les secours au plus proche et, surtout, à agir en amont.

La ministre chargée des Affaires européennes a rappelé que la France a toujours pleinement pris la mesure du défi auquel l’Italie est confrontée depuis plusieurs années, et s’est continuellement engagée à ses côtés, au point que la France est aujourd’hui le deuxième pays européen en matière d’accueil des demandeurs d’asile relocalisés.

Elle a ainsi rappelé que nous avons envoyé des missions d’officiers de protection de l’office français de protection des réfugiés et apatrides pour aider les Italiens dans l’examen des demandes d’asile et que nous participons activement à l’opération navale Sophia pour lutter contre les trafics d”êtres humains et d’armes. Elle a ainsi pointé notre action coordonnée avec l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et les pays de transit pour pour faire en sorte que les demandeurs d’asile n’aient plus à traverser la Libye et la Méditerranée lorsqu’on est sûr qu’ils ont un besoin immédiat de protection.

 

Comme d’habitude, vous pouvez retrouver ci-dessous mon intervention en vidéo, ainsi que la réponse de la ministre !