L’opération “Vis ma vie” a été initiée par l’agence de développement de la communauté d’agglomération de Saumur Val de Loire et reprend l’idée d’une émission de télévision du même nom. Le principe est simple : le temps d’une journée, deux personnes échangent leurs rôles ; principe décliné à Saumur entre un chef d’entreprise et un élu. Sollicitée pour y participer, j’ai vu là une double opportunité : celle de m’immerger dans la réalité quotidienne de la vie d’une entreprise privée et celle de faire connaître la diversité des missions qui m’incombent. C’est pourquoi j’ai accepté d’y participer. Bernard Jacob, président du groupe Orchidée (ex Ackerman) a été choisi pour être mon binôme.

En première partie : nous nous sommes retrouvés à l’Assemblée nationale le 17 janvier 2018. Le matin, la commission des affaires étrangères, dont je suis membre, auditionnait Monsieur Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières, fiscalité et douanes. J’ai donc proposé à Monsieur Jacob de lui poser une question par mon intermédiaire. En début d’après-midi, nous avons visité ensemble les locaux de l’Assemblée nationale avant de rejoindre l’hémicycle à 15 h pour assister à la séance des questions au gouvernement.

Le deuxième volet de l’opération “Vis ma vie” s’est déroulée le 23 février, dans l’entreprise Orchidée en circonscription. Lors de cette journée, j’ai assisté à une réunion du comité d’entreprise puis visité le site de production de Chacé et rencontré les actionnaires. La journée s’est terminée par une visioconférence avec le responsable export basé à Séoul.

Retour sur expérience

J’ai trouvé des similitudes entre la fonction de chef d’entreprise, l’engagement politique et le commandement militaire. Il faut une force de conviction, beaucoup d’équilibre et de la passion. Il faut aussi aimer les gens, c’est très important. Lors de ma visite, j’ai vu une vraie intelligence collective dont il faut s’inspirer. J’ai aussi senti une vraie fierté chez les employés qui étaient heureux de partager leur quotidien.

Interrogé par le Courrier de l’Ouest sur son expérience, voici ce que Monsieur Bernard Jacob a exprimé : “Le débat était très intéressant. Il a notamment été question de l’impact du Brexit pour les marchés viticoles. J’ai eu le plaisir d’entendre Pierre Moscovici évoquer la situation des vins de Saumur. […] J’ai été impressionné par le nombre de sujets traités et le peu de temps que les députés ont pour argumenter. On ne s’en rend pas forcément compte mais ils œuvrent quotidiennement pour faire avances les choses. Cela m’a fait comprendre que lorsque l’on parle de politique, il ne faut pas se focaliser uniquement sur ce qui ne va pas.”