Un après-midi très dense au contact des réalités du terrain et des réalisations concrètes de l’action de l’Union européenne et de ses financements avec les visites du site des Monteaux et du gymnase Jean-Chacun. Cela a permis à Jean-Michel Blanquer de rencontrer la Ligue de Protection des Oiseaux, les acteurs du Parc Naturel Régional, des élus, des enseignants et, surtout, des jeunes ! De plus, le ministre m’a consacré une longue entrevue où il a répondu à toutes les questions qui m’avaient été posées par différentes personnes, syndicats, écoles, associations (réponses à retrouver ci-dessous).
Enfin, Jean-Michel Blanquer s’est rendu, comme annoncé, à une réunion publique à Savigny-en-Véron, à moins de 20 kms de Saumur. Réunion dans la continuité des thématiques du jour : l’Europe au quotidien !
Vous avez été nombreux à me faire part de vos inquiétudes quand au projet de loi « Ecole de la confiance ». L’école est un sujet essentiel pour notre société. Il est légitime que chacun soit attentif à son évolution.
Le 18 mai dernier, Monsieur Jean-Michel BLANQUER est venu à Saumur. J’ai saisi cette opportunité pour lui soumettre vos inquiétudes. Il était difficile de lui poser toutes vos questions en détail, mais je pense pouvoir vous rassurer.
Etablissements Publics Locaux d’Enseignement des Savoirs Fondamentaux (E.P.L.E.S.F.)
L’article 6 quater était une opportunité, et non une obligation, offerte aux territoires, de formaliser les liens école primaire-collège. Le Sénat a rejeté cet article. Il n’est pas question de le réintroduire.
Aucune fermeture d’école sans l’accord du maire
Monsieur le ministre m’a fait part de sa conscience et de celle du gouvernement, que nos écoles sont le premier service de proximité des petites communes. Il a rappelé l’annonce du Président de la République exprimant qu’aucune école ne sera fermée d’ici la fin du quinquennat sans l’accord du maire.
Ecole inclusive
Le projet de loi ne baissera pas le niveau d’accompagnement humain des élèves en situation de handicap. Au contraire, il renforce le statut des accompagnants en améliorant leurs conditions de recrutement et de travail ; ils seront mieux formés et mieux rémunérés. Depuis deux ans, leur nombre est en constante augmentation, ils seront 80 000 à la rentrée. De plus, le gouvernement n’envisage absolument pas de supprimer les structures d’accueil des enfants en situation de handicap, de type Institut médico-éducatif (I.M.E.), institut thérapeutique éducatif et pédagogique (I.T.E.P.), etc ; il s’agit d’une fausse information.
Scolarisation obligatoire à trois ans
L’abaissement de l’âge obligatoire de scolarisation participe à réduire les inégalités sociales dont la première est celle du langage ; la visite médicale obligatoire en est également un pilier. En complément, il indique que les écoles privées sous contrat participent au service public de l’éducation. Il circule une « fausse nouvelle » selon laquelle la loi viserait à remplacer les écoles maternelles par des jardins d’enfants : c’est absolument faux. La loi prévoit une dérogation pour ces structures qui pourrait être de deux ou trois ans maximum ; c’est une mesure de transition. Le projet de loi n’étant pas encore adopté, la durée de dérogation n’est pas définitivement entérinée.
Conditions des enseignants et contractuels
Le ministre a rappelé que le droit de réserve s’applique d’ores-et-déjà à l’ensemble des fonctionnaires et donc des enseignants. Le projet de loi ne modifie en rien ces dispositions transversales à la fonction publique. Le texte adopté par le Sénat prévoit une formation continue obligatoire pour tous les professeurs ; ceci devrait rassuré ceux qui m’ont interpelée sur ce point. Sur l’emploi des contractuels, Monsieur BLANQUER m’a informée que la part de ce type de contrat est stable depuis plusieurs années.
J’espère avoir été fidèle à vos interrogations et que ces réponse du ministre vous rassureront.